dimanche 28 octobre 2012

Admis à l’École des avocats


Après avoir survécu à cinq oraux – car je n'avais pas de dispenses, cancre que j'étais durant mes « années fac » – dont le fameux « Grand O » devant une magistrate, un avocat et un professeur de Droit : une nouvelle attente. Celle-ci devait être extrêmement courte (les résultats d'admission étant traditionnellement annoncés le soir du grand oral après délibération du jury), mais le prononcé a été repoussé au lendemain, 16H. Elle fut donc simplement brève. 

Notre Directrice nous a annoncé qu'elle allait les proclamer « comme cela se fait traditionnellement, à la criée, dans le hall de l'Université ». Nous avons été un peu surpris, non du procédé, mais du lieu (l'an dernier c'était dans un amphi), mais qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! Les quelques étudiants dans le hall de la fac en cette veille de vacances de la Toussaint ont du être encore plus surpris que nous de cette façon d'annoncer les résultats d'admission.

Nous voici donc dans le hall de la fac de Droit. Elle descend l'escalier principal qui la mène de l'administration à nous. Nous nous précipitons vers elle : « Les admis à l'école des avocats sont... ». La liste des candidats admis débute dans l'ordre alphabétique et quand mon nom est susceptible d'être dit, le stress est à son maximum. Lorsque j'entends finalement mon nom, je contiens un cri de joie pour ne pas empêcher mes camarades d'entendre les leurs. Alors que le nom de la dernière candidate de la liste sort de la bouche de notre Directrice, nous explosons de joie et applaudissons notre réussite, nos efforts passés, notre sueur et nos larmes. Même notre toute nouvelle Directrice (arrivée en poste en juin) est émue. Cette émotion qui couronne plus d'un an de travail rigoureux dès les premiers mois et acharnés durant les derniers mois est un bonheur que je souhaite à tous ceux qui suent sang et eau pour obtenir le Graal de l'admission à l'école des avocats.

Je n'ai jamais été un élève ou un étudiant brillant, mais j'ai toujours été passionné et c'est la passion et une volonté sans faille d'embrasser l'avocature qui m'ont mené jusqu'ici. Je suis fier de cette réussite que je considère comme méritée après tant de labeur. J'encourage toutes celles et ceux qui ont cette même passion de ne jamais se décourager et de se battre.

Ainsi se terminent sept années universitaires.

Jeunes étudiant(e)s, si vous souhaitez devenir avocat, ne vous leurrez pas, rares sont ceux qui sont admis après seulement quatre ans d'études (j'ai d'ailleurs beaucoup d'admiration pour eux qui cumulent leur Master 1 avec la préparation à l'Institut d'Etudes Judiciaires - IEJ - et sortent vainqueurs sur tous les fronts). Si vous ne redoublez pas, c'est déjà une victoire (comme en témoigne cet article comprenant l'infographie suivante) !


Ensuite, comme la grande majorité des élèves-avocats, vous obtiendrez surement un Master 2 (alors qu'un Master 1 suffit) et passerez, enfin, l'examen à l'issu d'une année de préparation dans l'IEJ de votre Université. Sans compter que vous passerez peut-être une année à l'étranger. 

Le chemin est difficile mais je reste certain que le jeu en vaut la chandelle.  


Chers lectrices, chers lecteurs : en route, pour de nouvelles aventures !



mardi 16 octobre 2012

Admissible



Nous avions le choix : se déplacer pour voir les résultats affichés ou attendre le mail du secrétariat de l'IEJ. J'ai attendu le mail de 14 heure.

La veille, mes camarades et moi avions appris que les délibérations avaient lieu le matin même (donc la veille des résultats) et nous trépignions d'impatience à la suite de cette information. Durant une pause nous avons même vu la Directrice de l'IEJ entrer dans le secrétariat en fin de matinée. Les jeux étaient fait.

Il fallait encore attendre 24 heures et ce fut long, très long et même insupportable le lendemain. Impossible de se réveiller tard pour limiter l'attente, impossible de réviser ni de faire quoi que ce soit d'autre qu'attendre. Les heures se sont égrainées, les minutes, puis les secondes. A 14 heure pile, réception du mail : à l'ouverture, mes yeux ont parcouru le fichier pdf en pièce jointe dans l'espoir de trouver mon nom dans la catégorie « admissibles »... Et la délivrance. Une joie immense. Je n'ai pas pleuré (finalement) mais j'ai hurlé de joie (et de surprise car les résultats approchants j'étais particulièrement défaitiste ces derniers jours) ! Il m'a fallu du temps pour vraiment réaliser (si tant est que j'ai réalisé ce qui m'arrive).

En milieu d'après-midi, il a été nécessaire de se remettre au travail car mon premier oral était prévu trois jours après. J'ai d'ailleurs 2-3 jours de révisions entre chaque oral, ce qui est short.

Le jeu continue.